Chacun son bonheur
Chaque jour suffit à son bonheur
Et pour chacun arrive son heure
Si tu vas toujours vers ce qui te plaît Sans regarder, ni d’en haut, ni de biais
Si de ton vrai chemin tu te sépares
De ta voie pour toi unique, tu t’égares
L'élan qui trop te diversifie
Débordé et mal aguerri, vite tu t’affaiblis
En faisant de ta vie une imaginaire course
Tu en taris la vraie et seule pure source
De plus, en voulant toujours être partout
Tu peux c’est fou, devenir un inconscient fou
Mais si enfin, tu te concentres
Sans te sentir de l’union, l’unique centre
Tu resteras fixé sur ton objectif
Sans chercher pour toi l’honneur et l’admiratif
Alors sans prétention universelle
Tu resteras toujours maçon fidèle
Tu marcheras ainsi sans précipitation
Pétri d’humanité et d’attentions
Ainsi tu parcourras les vallées sur tes routes
Cultivant toujours surement en toi, le doute
Tu respecteras de fait, tous les autres chemins
En suivant le seul et vrai chemin,
Pour toi et pour les autres
...Le tien.
Par Nad Lanyar, pour le Tablier-info
Recueil de Poèmes SOUS LA VOÛTE ÉTOILÉE
Coeur du monde
Il y a des cœurs qui aux vents sèment
Il y a des cœurs qui brûlant s'aiment
Aussi des qui pleurent, qui ressaignent
Des cœurs stars qui implosent
Des cœurs exposés qui explosent
Des gagnants qui tentent et osent
Des cœurs fébriles toujours en crise
Des cœurs fragiles mais qui s'épuisent
Des cœurs nomades tous en balades
Des perdus en route, ou restés en rade
Il y a tous ces cœurs qui repalpitent
De ces migrants qu’on précipite
Ces cœurs qui invitent et, des qui s’évitent
Des cœurs soudés, scellés, ou fusionnés
D'autres brisés, fracturés, fermés à jamais
Ou des cœurs enlacés ou pleurant séparés
Il y en a des heureux qui s'unissent
Et qui main dans la main ensemble vieillissent
Et des si pauvres buvant les lies, désespérés
Sur un trottoir, sur un carton, désabusés
Il y a des cœurs guerriers qui combattent
Des cœurs politisés qui en débattent
Des cœurs innocents, tachés de sang
Des cœurs maçons qui sautent les murs
… Et construisent des ponts
Des discuteurs qui ne font rien pourtant
Se ressemblant pour autant sang pour sang
Des cœurs libérés à vendre ou vides à louer
Des grands cœurs visant toute l’immensité
Des incertains dansants endiablés le Rock’n’roll
Des asséchés n’étant plus qu’haines et jeux de rôles
Des cœurs qui trompent ou qui se trompent
D'autres qui rampent et puis qui rompent
Des cœurs sans la Thora, le Coran, ou la Bible
D’autres aux larmes rouges et à l'œil trop sensible
D'autres il en faut bien, lécheurs de pompes
Des jolis cœurs irisés par la foudre qui tombe
Ou bien ces deux aimés, en crise pure d’Amour
Plein de rancœurs s’entendant comme des sourds
Cœurs des villes, des champs ou des coteaux
Cœur vide de châteaux, cœurs pleins de ghettos
Des jumeaux faits de jaunes, noirs ou bien blancs
Qui des femmes, des hommes, ou des enfants
Cœurs en pleine vie emportés et qui meurent
De bottes, des nuits et brouillards et des peurs
Quelle tristesse un seul cœur qui se meurt.
Deux cœurs pourtant toujours survivront ...
...Dans ce monde sans cœur.
Par Nad Lanyar, pour le Tablier-info
Recueil de Poèmes SOUS LA VOÛTE ÉTOILÉE